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IL ETAIT UNE FOIS 1720

Publié par Festival Historique

Le Grand Saint-Antoine est un vaisseau. 

Il s’agit d’un bâtiment proche des grands voiliers, un trois-mâts.
Le grand mât et le mât de misaine sont dotés de hune et soutiennent une voilure carrée. En revanche, le mât d’artimon accepte des voiles triangulaires dites latines. L’entrepont abrite les passagers et l’équipage. La cale est vaste, profonde et sombre.
Il est de « fabrique hollandaise ». L’étude de l’épave du vaisseau évoque clairement la structure d’un grand navire à fond plat, la poupe arrondie, les membrures lourdes et épaisses sur lesquelles restent encore assemblés des ais de bordé dénotant des flancs larges. En 1686, Guillet décrit ainsi la flûte dans son Dictionnaire du Gentilhomme : « Aussi ronde à l’arrière qu’à l’avant, si grosse de ventre qu’elle à deux fois plus de bouchain vers le franc tillac qu’au dernier pont, ce qui la rend très difficile à l’abordage. » Pour Aubin, en 1722, la flûte est «un bâtiment de ligne appareillé comme les autres vaisseaux mais plat de varangues, aussi gros de fesses que d’épaules, ventre très gros. » Jean Covens, en 1736, complète ces descriptions :
« C’est un bâtiment de charge, appareillé comme les autres navires, mais tout plat de varangues et dont les ceintes vont de telles sorte, depuis l’étrave jusqu’à l’étambot, qu’il est aussi rond à l’arrière qu’à l’avant, ayant le ventre si gros, qu’il a une fois plus de bouchain vers le franc-tillac qu’au dernier pont [...]. La grandeur la plus commune des flûtes est à peu près de cent trente pieds de long, vingt-six pieds et demi large et treize pieds cinq pouces de creux... »
Retenons qu’il s’agit d’un vaisseau, mais un vaisseau ressemblant toutefois beaucoup à une flûte.
Quel en est donc le constructeur du vaisseau ? Quel chantier le mit pour la première fois à l’eau? Nous ne pouvons pas répondre, silence des archives.
Sa portée est de 7 000 quintaux. C’est une information qui permet d’abord de déterminer la jauge du navire. Rappelons que la jauge « constitue depuis le XVIIIe siècle jusqu’à nos jours, l’assiette des droits et des taxes auxquels un navire est soumis en tant que bien meuble. ». On se préoccupe donc essentiellement du poids des marchandises que le navire peut transporter, c’est-à-dire le fret embarquable dans le volume utile de la cale du navire qui peut donc renfermer environ 280 tonnes de marchandises.
Le Grand Saint Antoine a été acheté avec « tous ses agrès, armes, apparaux et dépendances », le navire est prêt à partir et faire voile, à se défendre par la poudre si nécessaire car Jean-Baptiste Colbert a préconisé l’armement des navires marchands.
Le capitaine. Jean-Baptiste Chataud est désormais capitaine du vaisseau le Grand Saint-Antoine.
Extraits: « Un homme, un navire, la peste de 1720 » Michel Goury

4 - GRAND SAINT ANTOINE - LE DERNIER VOYAGE - LE VAISSEAU
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