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IL ETAIT UNE FOIS 1720

Publié par Festival Historique

Nous levons le voile de l'oubli sur la funeste épopée du Grand Saint Antoine, parti le 22 juillet 1719 du port de Marseille.
Au fil des semaines qui nous relient au 25 septembre 2021 - de notre participation artistique à la reconstitution historique préparée depuis deux ans avec l'association Frioul Nouveau Regard et Michel Goury - nous allons voyager avec le vaisseau maudit des hommes, condamné pour avoir amené la peste qui a décimé Marseille et la Provence en 1720.
GRAND SAINT ANTOINE - LE DERNIER VOYAGE - Episode 1
Avant le départ, Jean-Baptiste Chataud, Capitaine du vaisseau a affiché à la Loge l’avis de voyage du Grand Saint-Antoine vers les Échelles du Levant : Smyrne et Seyde.
Le « voyage est unique », sans escale, donc en droiture, et les armateurs du navire aspirent à « plusieurs projets de négociation. ». Ils sont quatre dont le Premier échevin de Marseille Jean-Baptiste Estelle, la maison « Guilhermy et Chaud », Antoine Bourguet et le Capitaine.
Le vaisseau ne part pas les cales vides, sont assurées : les «facultés» (marchandises) que l’on vendra au Levant et les cargaisons de retour achetées pour être entreposées dans les magasins des négociants marseillais et vendues à la foire de Beaucaire en juillet 1720. Le lieutenant de l’amirauté inspecte le bateau, démarche obligatoire. Le greffier lit la police des marchandises chargées, puis énonce le nom et le lieu de domicile de chaque membre de l’équipage, examine enfin les pièces d’artillerie. Jean-Baptiste Chataud déclare sous serment qu’il n’y a pas dans le vaisseau d’autres marchandises que celles énumérées dans les manifestes et les connaissements. L’ordonnance du roi précise aussi l’usage du pavillon et des étendards du roi, le traitement des hommes de l’équipage qui se doivent d’obéir à leur capitaine, de ne pas le quitter ni l’abandonner pendant le voyage.
22 juillet 1719. Le navire quitte le port de Marseille. ne fait pas voile directement vers le Proche-Orient. Il s’abrite entre les îles peu éloignées de Marseille : l’archipel du Frioul.
Attendre, enfin, que le vent se lève et gonfle les voiles dans la direction de la route.
« Jésus Marie Joseph soit commencé le présent journal de navigation du capitaine Jean-Baptiste Chataud, commandant le vaisseau Grand Saint-Antoine. » C’est l’en-tête de la première page du livre de bord rédigé par l’écrivain.
Premier jour de navigation :
« Parti des îles de Marseille le 23 juillet 1719 à 5 heures du matin avons fait route par vent sud-sud-ouest petit frais, courant vent largue pour passer les îles de Pomègues ; les ayant passées cinglant à toutes voiles plein Est par mer belle; au soleil couchant avons relevé la pointe du Cap Sicié. Beau temps... ».
Le Grand Saint-Antoine suit sa route, en droiture vers Smyrne. Il faut compter entre quinze à trente jours pour atteindre les Échelles du Levant.
 
Extrait du livre: Un homme, un navire - La peste de 1720, Michel GOURY
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