13 - GRAND SAINT ANTOINE - LE DERNIER VOYAGE - RETOUR A SEYDE
30 janvier 1720, le Grand Saint-Antoine lève l’ancre. Il laisse le port de Sour et fait voile de nouveau vers Seyde.
La cargaison est d’importance, mais cependant incomplète. Le reste des marchandises fait l’objet de trois factures signées à Seyde entre les 20 et 24 janvier 1720.
Le vaisseau, de retour à Seyde, n’y demeure que le temps nécessaire à ce dernier chargement.
Une escale administrative. Le consul Poullard signe le 5 février 1720 la patente, ou certificat de santé, qui justifie à la fois de la situation sanitaire de la ville de Seyde et de ses environs et de l’état de santé des membres de l’équipage
Le document annonce le voyage de retour, une sorte de « bon de sortie ».
Le verso du document sera complété à chaque escale par le consul du port. « Bonne santé », « soupçon de peste », « maladie contagieuse », telles sont les expressions consignées que découvrent d’ordinaire les intendants marseillais à la lecture des patentes de santé des navires.
« Nous, consul du Royaume de France à Seyde, Certifions que le vaisseau appelé le Grand Saint-Antoine d’une portée de 7000 quintaux, capitaine Jean-Baptiste Chataud part de ce port chargé de cotons, laines et diverses marchandises, équipé de 37 personnes y compris le capitaine. Certifions que toutes les personnes composant l’équipage du dit vaisseau jouissent d’une bonne santé. Déclarons en outre que la santé est très bonne en cette ville ainsi que dans ses environs, sans soupçon de peste ni d’autres maladies contagieuses. En foi de quoi nous avons signé [...]. » Pierre Poullard signe sa déclaration qualifiée en la circonstance de « patente nette ».
L’histoire sanitaire du navire s’écrit ici.
Extraits: Un homme, un navire, la peste de 1720 - Michel GOURY