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IL ETAIT UNE FOIS 1720

Publié par Festival Historique

23 et 24 avril

Deux matelots se plaignent d’oppression de poitrine, ils ont une respiration serrée, laborieuse et fréquente. Le chirurgien, Joseph Saste de Salle, les examine, on peut le supposer, avec grande attention, méditant sur la mort récente du Turc. Il attribue cette gêne respiratoire à « des fièvres dues à la fatigue que l’équipage avait essuyée à Tripoli ». Le titre de chirurgien navigant lui confère le rôle d’un homme de sciences, diplômé, certainement expérimenté.

Les deux matelots meurent les 27 et 28 avril.

Le 2 mai, deux autres matelots ainsi que le chirurgien sont pris du même mal et succombent promptement.

Les autres membres de l’équipage qui sont témoins des manifestations de ce mal parlent de « maladie prompte », voire de « maladie très prompte ».

En quinze jours, cinq marins décèdent ainsi de la même maladie.

Jean-Baptiste Chataud choisit de s’isoler à l’arrière de son vaisseau pour commander son équipage

Ses consignes sont strictes : les marins doivent éviter de communiquer entre eux.

À cet instant du voyage, la peste est à bord du Grand Saint-Antoine et Jean-Baptiste Chataud, par son attitude, par son expérience, ne peut pas l’ignorer.

Extraits: Un homme, un navire, la peste de 1720 - Michel GOURY

16 - GRAND SAINT ANTOINE - LE DERNIER VOYAGE - LE MAL EST A BORD
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